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狐 Refurinn Kitsune
狐
"Refurinn Kitsune, projet solo de Florence Cha! Cayron est un isthme improbable entre deux eaux : à bâbord, le minimalisme mélancolique d'une pop vocale fantasmée ; à tribord l'électro-bricolage d'une passionnée du son. À la fois intime et ludique, évanescent et terrien - par ses échos, ses accrocs - Refurinn Kitsune est un fragile jeu d'amour et de hasard, contenant un parfait dosage de folie." luvan |
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zamzamrec 049
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Refurinn Kitsune
°°°Spacelight Shines Through Us°°°
Cha! : synthé, batterie, voix, glockenspiel, jouets, percussions, ocarina, cloches, bol tibétain, mélodica, piano, harmonium... Assemblé, mixé, masterisé par Olmo merci à Bruno, Khôra, Tseg, Nic, Deej, GB, SKC, H&O les renards sont dessinés par Tom Crouse |
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" Tu tues tout le monde avec tes gymnopédies électroniques. Jo's song c'est une baguette de coudrier et un appeau pour les elfes des villes et les rats des sphères. Toi, tu as une façon de commencer un album comme tous les autres finissent le leur. Et tu phases et tu bolérises à la vie à la mort. Avec ton faux bandonéon qui wah-ouate et ta fusée qui brondit. Quand tu commandes aux batteries, tu finis de commencer ce qu’ils ont lancé dans le ciel, pas très haut, mais assez pour que tous puissent voir : la fille déguisée en renard qui installe un piano dans les arbres la nuit venue. Si je te comprends bien, le rêve du soleil, parce que c’est légèrement de ça que parle ta valse, ça se joue de nuit, tout chez toi est prétexte à soirée. Je hasarde ça, en humain un peu désuet : tu dis « la lumière de l’espace luit à travers nous » mais il nous faut faire semblant d’être dans le noir pour dire qu’on a vu cette lumière. Tu connais l’adage de Crowley et de John Dee avant lui, « chaque homme et chaque femme est une étoile ». Chez le premier (qui est le second), étoile est aussi à saisir comme star, et c’est pourquoi on peut t’entendre chanter Nina Simone comme une Jeffbucklette des églises abandonnées. Cette lumière-ci est nébuleuse, et c’est plutôt logiquement que tu cherches à communiquer avec les aliens. Mais si tu trifouilles les boutons et les touches de ta machine à parler, avec des bruits de masse et des tressautements de canaux, pour te signaler aux formes de vie autres, qui elles aussi reflètent tes propres éclats à la manière des comètes ou des pluies, c’est moins pour prouver l’existence de soucoupes et de complots que pour dire Hello aux étrangers de passage. Un premier contact est toujours très émouvant : une fois que l’on a mis en place un code stable et digne pour se faire des gestes par-dessus les problèmes réseau et les pannes de secteur – l’univers c’est petit, le même souci assaille vite tout le monde -, on peut hisser le piano encore un peu plus haut parmi les aiguilles du sapin pour s’en aller cueillir des carillons neufs et repiquer à la valse de tout à l’heure. Dans ta réalité, on chantonne comme on jouit et on fantômatise comme on voit couiner un chiffon contre le miroir. Tu inventes la techno douce au bord d’une plage où même les vigiles dansent. C’est parce qu’il fait encore noir et qu’ils croient qu’on ne les voit pas. Ils sont comme nous, putain. Et quand tout le monde s’en est rentré, tu déposes un dernier bébé sur cette même plage, à quatre pattes dans le sable pour expliquer aux tortues comment faire. C’est une messe et tu la joues face à l’océan pour dire au soleil que ça y est c’est bon : il peut se lever. Et si l’on écoute bien, le mot de passe pour le soleil et les enfants, c’est un nom d’insecte volatile polychromatique. Ce sont les enfants qui les premiers ont eu jadis l’idée du refrain. On leur doit nos comptines, eux ne sont redevables de rien. De rien, sauf de la production de lumière qui continue de percer à travers l’espace." - Aurélien Lemant |
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